Erwiderung auf den öffentlichen Brief von Castil-Blaze im Journal des Débats
Monsieur le Rédacteur,
M. Castil-Blaze ayant laissé écouler trois jours avant de répondre aux lettres de M. Ch. Weber, je n’attendais plus cette réponse et elle ne m’a été communiqué qu’hier. Compatriote et ami du célèbre auteur de Freischutz, chargé par lui de faire à Paris les demandes qui nous occupent en ce moment, souffrez que je repousse en son nom les principaux argumens de M. C. B.
J’accorde que d’après la législation existante, toute œuvre gravée ou imprimée est un appât pour les contrefacteurs des pays voisins. Mais en est-il de même de la publication par un tiers, d’un manuscrit que l’auteur ne destinait pas à l’impression? Telle est la question entre M. de Weber et M. Castil-Blaze. Le dernier fait graver sans scrupule, pour son compte, la Grande partition du Freischutz, Robin des bois, dont M. de Weber s’est réservé la propriété qu’il n’a jamais voulu vendre à personne, pas même à mon père, qui lui a acheté l’opéra avec accompagnement de piano. M. de Weber trouve la source la plus légitime de gain dans la vente de cette partition manuscrite aux directions théâtrales et aux amateurs; comment qualifierons-nous l’action de M. C. B. qui, se déclarant l’admirateur du génie de ce maître, lui enlève la plus légitime récompense de ses travaux, et lui interdit par une publication à bon marché, la faculté de vendre désormais un seul manuscrit. Je ne sais si un tribunal trouverait dans ses lois insuffisantes sur la propriété littéraire, des peines pour une pareille action; mais personne ne doute qu’elle ne soit flétrie à celui de l’opinion publique. Du reste, je m’en réfère aux propres paroles de M. C. B. auquel j’étais chargé, par M. de Weber, de communiquer ses lettres avant de les publier. „Je sais, m’a repondu M. C. B. devant deux témoins, que MM. Rossini et Weber peuvent me faire un procès et que je puis le perdre, mais comme tout procès, en France, dure au moins un an, selon la tournure que prendrait l’affaire, je vendrais mes airs détachés à des marchands de musique, je briserais mes planches de partitions, et comme ma fortune ne consiste pas en immeubles, je leur abandonnerais mon mobilier, qui ne payerait pas les frais du procès.“
J’aurais bien à répondre victorieusement à M. C. B. sur plusieurs autres points de sa lettre, mais celle-ci, peut-être, n’est déjà que trop longue, et je me contenterai de lui dire qu’en Allemagne les traducteurs des opéras français ne perçoivent point les droits d’auteur, qu’on n’y change pas une seule mesure à la musique, et que les deux livres de M. C. B. n’ont point été contrefaits, mais traduits. Je vous prie de vouloir bien insérer ma lettre dans un de vos plus prochains numéros.
Agréez etc.
M. Schlesinger
Marchand de musique du roi, fondé
de pouvoirs de M. C. de Weber.
Editorial
Summary
Reaktion auf den Brief Castil-Blazes im Journal des Débats; verteidigt Weber gegen Castil-Blazes Anmaßung, es handele sich nicht um ein gedrucktes Werk, sodass eigentlich andere Bedingungen gelten sollten; geißelt Castil-Blazes rein geschäftsmäßiges Denken; in Deutschland wahrten die Übersetzer streng den Notentext
Incipit
“M. Castil-Blaze ayant laissé écouler trois jours”
Creation
–
Responsibilities
- Übertragung
- Ziegler, Frank
Tradition
-
Text Source: Le Corsaire, Journal des spectacles, de la littérature, des arts, moeurs et modes, Jg. 3, Nr. 935 (1. Februar 1826), col. 3
Corresponding sources
-
L’Etoile, Nr. 3009 (2. Februar 1826), S. 4 (mit kleineren Abweichungen, u. a. mit Einleitung, ohne Grußformel)
-
Allgemeine Zeitung, Stuttgart/Tübingen, Jg. 1826, Beilage zu Nr. 43 (12. Februar), S. 169 (deutsche Übersetzung innerhalb des anonym publizierten Beitrags „Carl Maria v. Weber und Castil-Blaze.“)
-
Heidlberger, Weber und Berlioz, S. 484f.
-