Gaspare Spontini to Friedrich von Drieberg in Berlin
Paris, Wednesday, October 5, 1814
J’êtoit veritablement etonné de ne point recevoir un seul mot de vous, depuis tous ces heureux evenements, mais enfin vous m’avèz ecrit, et je me racomode avec vous, de bon cause??
Avant de vous parler d’autre chose, mon cher monsieur et amis, je dois vous prevenir, que pressé par des circonstances, j’ai du passer ma creance? sur vous à quelqu’un, qui m’en a avancé la somme, et qui en a chargè Mr Mendhelson de Berlin, pour le recourrement. d’après votre derniere lettre, j’ai cru que cela ne vous derangéroit en rien, et pour moi c’a êtè un arrangement indispensable.
Maintenant je vous dirai, mon cher ami, que je desirerois bien de me trouver à Berlin pour la mise de Fernand Cortez, pour ajouter quelque morceau au role de Fernand, pour abreger un peu, et pour composer un opera-bouffon dans l’hiver: Dela je passerai à Vienne pour donner Olimpie. Dela en Italie, et enfin retournerai en France. Je ne puis m’adresser à d’autres qu’a vous, et à Mr Weber, afin que vous puissiez m’arranger ce vogage d’une maniere convenable pour mon honneur et pour mes intêrets. Probablement j’en ecrirai encore quelque chose au Prince de Radzivil, qui j’ai eu l’honneur de connaitre dernierement à Paris, mais cela ne doit pas empecher les demarches qui vous croirez necessaires de faire à tel effet.
Loin d’être engagé, comme maitre de chapelle, avec le Roi de Prusse il est le seul monarche qui je n’ai pas seulement pu approcher, malgré la lettre ci-jointe, et malgré que lui et l’empereur de Prussie n’ont pas voulu aller à l’opera, le premier jour de leur arivée, que pour y voir la vestale, qu’ils ont demandé, et ordonné d’oter Trajan qu’on avoit annoncé.
Je vous remercie infinement du gracieux petit duo que vous m’avez envoye: aussitot que je le pourrai, je le ferai connoitre.
occuper vous, je vous prie, dans relache pour mon prachain voyage à Berlin, entendez vous avec Mr: Weber, c’est une marque d’amitié et d’attachement que je recevrai de tous deux. à Berlin nous conferons, et nous conferons beaucoup de tout.
Croye a moi toujours, je vous prie, Votre tout … Spontini Paris le 5 Octobre 1814. Rue du mail N. 13
Editorial
Summary
bespricht seine geplante Reise nach Berlin, bei der Fernand Cortez gegeben werden soll (er will einige Stücke für Fernand zufügen); von dort will er nach Wien und Italien; er werde sich in dieser Angelegneheit nur an Drieberg und B. A. Weber wenden; von einem Engagement als Kapellmeister könne keine Rede sein, da der König in Paris am ersten Tag den Cortez besucht habe
Incipit
“J'êtois veritablement etonné de ne pint recevoir”
Responsibilities
- Übertragung
- Eveline Bartlitz; Joachim Veit