Gaspare Spontini an Carl Maria von Weber in Dresden
Berlin, Samstag, 3. Juli 1824

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Korrespondenzstelle

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Abschrift. 1.

Monsieur!

Je m’êtois reserve de repondre de vive voix à votre honorable lettre du 18 May, dans la quelle vous fasiez esperer votre prochaine arrivée à Berlin, [von Webers Hand: ](#) mais les circonstances ayant changé par la suspension, que Vous même vous avez provoquée, de la mise en scene ici de votre Euryanthe, ce qui a donné lieu á de nouveaux scandales, dont je rougis pour ceux qui en sont les auteurs, je me vois par consequent dans la necessité de traiter encore une fois cette malheurese affaire avec vous par ecrit.

Oui, vous avez eu raison, Monsieur, de m’accorder votre confiance, selon les expressions de votre derniere lettre, en m’accordant aussi le titre flatteur de Votre très cher et estimable Ami! En effet, je crois de meriter l’une et l’autre par ma conduite, par mes procedées, ainsi que par la haute estime et l’amitié, que je me suis fait un vrai plaisir de Vous temoigner toujours. Vous avez cu de pouvoir m’adresser un seul reproche, me dites Vous Monsieur, celui d’avoir attendu votre demande pour Faire représenter à Berlin l’opera d’Euryanthe. Eh bien, Vous êtes aussi dans l’erneur, car je m’en etois ocuppé trois mois avant que vous ne m’en enssiez ecrit! Les deux lettres que je vous ai écrites á ce sujet sont on ne peut plus aimmables et flatteuses, autant que juste et vraies pour Vous! Pourquoi avez vous permis, qu’on les de nature dans le Morgenblatte, dans d’autres gazettes et dans le Public? ... Comment ont êté divulguées, par un abus de confiance très condannable, quelques expressions, que j’avois cru pouvoir confier a Vous seul sous le Sceau du Secret, toutes honorables et flatteuses qu’elles êtoient pour Vous, et que l’on a indignement tournées dans un sens tout à fait contraire et à mon desavantage!! ... Je ne continuerai pas, Monsieur, sur le sentiment d’un excessif etonnement et d’indignation qu’ont produit en moi ces miserables menées, et je ne croirai jamais, qu’un homme distingue, comme Vous Monsieur ait pu y avoir donné lieu, ni s’avilir par la moindre complicité! loin de moi à jamais une aussi horrible pensée! ... Et pour preuve, je viens vous donner encore un te’moignage de toute ma confiance dans votre loyauté! Je vous adresse ci-jointes les copies | conformes de toutes les pieces et actes qui pourront vous convaincre infailliblement de la vérité de tout ce qui c’est passé am Sujet d’Euryanthe. Je confie ces papiers, au nombre de six pieces, à votre honneur, Monsieur, et sous la guarde de l’honneur! Aussitôt lues j’oserai Vous demander, que Vous ayez la complaisance de faire paraitre dans les gazettes de Berlin, de Dresde, de Leipzig, du Morgenblatte, de Breslau, de Hambourg et d’autres que vous croirez convenables, la petite declaration ci – aprez traduite exactement en Allemand, et signée de votre main =
= Les bruits inexactes repandus par les differentes gazettes dans le Public*, au sujet de mon opera Euryanthe, me font une loi de declarer, que la suspension des repetitions et la representation de cet opera sur le théatre Royal de Berlin a été demandée par moi – même et consentie par l’Autorité superieure, à l’insçu et contre l’opinion prononcée du Directeur général de musique Spontini = signé Weber.

Voilà, Monsieur, tout ce que votre amitié, vos offres et vos protestations réiténées me donnent le droit de damander et d’esperer de Vous: Vous n’y perdriez rien; Moi j’y gagnerai quelque chose; le Public nous en saura gré et nous en estimera d’avantage.

Puissent jamais les avis exagerés et les ecrivains de gazettes troubles le repos et l’harmonie parmi des artistes récommendables!!

Je vous prie en attendant, Monsieur, de croire aux sentimes et d’agréer toutes les expressions de la haute estime avec la quelle j’ai l’honneur d’étre Monsieur
votre très humble et très
devoni serviteur
Spontini

(# ist mir nicht eingefallen, ich konnte auch nicht davon sprechen, weil ich ja nicht wußte, daß die Oper gegeben werden sollte. vW.

Apparat

Zusammenfassung

erweckt den Anschein, nicht er, sondern Weber habe durch Indiskretion ihrem guten Verhältnis geschadet; bittet Weber, eine vorformulierte Erklärung zu unterzeichnen und in den führenden deutschen Zeitungen drucken zu lassen, wodurch Spontinis „Unschuld“ bestätigt wäre; in der Anlage sechs Briefe zur Ansicht mit der Bitte um Rückgabe

Incipit

Monsieur, je m'étois réservé de répondre de vive voix

Verantwortlichkeiten

Übertragung
Eveline Bartlitz; Joachim Veit

Überlieferung

  • Textzeuge: Kopie: Leipzig (D), Leipziger Stadtbibliothek – Musikbibliothek (D-LEm)
    Signatur: PB 37 (Nr. 60)

    Quellenbeschreibung

    • 1 Bl. (2 b. S.)
    • Abschrift mit e.Anm. Webers

    Dazugehörige Textwiedergaben

    • Kopie: Berlin (D), Staatsbibliothek zu Berlin – Preußischer Kulturbesitz, Musikabteilung (D-B)
      Signatur: Weberiana Cl. II B, 1. f. (Anhang), S. 503–505

Textkonstitution

  • von Webers Hand: (#)“über der Zeile hinzugefügt
  • „… Oper gegeben werden sollte. vW.“auf Bl. 1r am unteren Rand

Einzelstellenerläuterung

  • „… differentes gazettes dans le Public“Vgl. den Korrespondenzbericht aus Berlin vom 2. Mai 1824 in: Morgenblatt für gebildete Stände, Jg. 18, Nr. 120 (19. Mai 1824), speziell S. 480.

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